Etre photographe animalier

  • Le 10/12/2020
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Hibou grand duc

Le travail du photographe animalier est-il tout simplement de réussir des images, celles que l'on rêve  de réaliser en appuyant au bon moment sur le déclencheur, mais cela suffit-il à justifier cette pratique au combien bien plus subtile qu'il n'y parait ?

Au fil du temps, j'ai bien apporté quelques réponses toutes personnelles, des réponses qui m'amènent à placer la nature sauvage  bien au-delà à juste faire de "bonnes images" qui vont  accrocher le plus large public et par là même flatter un peu mon ego. Il me semble que la connaissance du monde sauvage nécessite de sans cesse étudier, observer, analyser, apprendre sans répit, modestement dans le respect des espèces et du biotope.

L'idée de se comparer au monde de la chasse, comme je l'entends assez régulièrement, en utilisant jusqu'à leur langage avec des mots terribles comme "traquer" "débusquer" avec la finalité de déclencher au lieu de tuer, me met très mal à l'aise. Tout l'art de la photographie animalière est de se faire oublier le plus possible, d'être toujours conscient d'être un intrus de ne pas nuire et surtout avoir un regard simple plein d'empathie sur ce monde chaque jour un peu plus en danger. Je suis convaincu d'être devenu avec le temps un témoin privilégié plutôt qu'un traqueur avide de sensations fortes en créant des images qui "tuent".

Bon mois de juillet les amis et profitez bien du temps qui passe et de notre belle nature !!

Dominique MIGLIANI 2020Bihoreau gris