une matinée d'Août au bord d'un étang

Le 07/08/2025
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Sous le ciel clair obscure de l'aube naissante, la rosée perle encore sur les herbes lorsque je m’allonge dans ma tente affût, discrète sentinelle au bord d’un paisible étang. Le silence n’est qu’apparence.

Déjà l’avocette élégante, fine et gracieuse, découpe l’eau de son bec incurvé. Le bécasseau de Temminck, minuscule et furtif, glisse entre les herbiers, presque invisible.

Le petit Gravelot trottine sur la berge, l’œil vif, sa silhouette légère comme un souffle. Des échasses blanches s’avancent avec la lenteur d’un rêve, leurs pattes fines fendant le miroir liquide.

Un chevalier sylvain se fige un instant, sculpture vivante au bord du monde. Puis soudain, un nuage d’étourneaux s’élève, bruissant comme une pensée qui s’échappe. L’aube s’étire, et je reste là, immobile, à saisir par l’objectif ce théâtre fragile, éphémère et parfait.

L'espoir de photographier quelques huitriers pie s'envole avec le temps qui passe, mais rien n'y fait, ils ne viendront pas et c'est la promesse d'une future sortie qui est fixée car tout vient à point pour qui sait être patient et persévérant.