Un été particulier

L'été en garrigue fut long, sec, silencieux — désespérant au plus haut point.
Sous un soleil écrasant, la pierre sèche typique du lieu chauffait à blanc, les buissons se taisaient, et l’air vibrait d’un silence pesant.
La sécheresse, implacable, avait vidé les sentiers de leurs habitués à plumes et à pattes.
La saison fut avare en rencontres, les observations rares, les instants magiques d’ordinaire si fréquents presque absents.

Puis, dès les premiers jours de septembre, un souffle nouveau s’est levé.
La lumière s’est adoucie, la garrigue a retrouvé sa musique, et les espèces sont revenues comme par enchantement.
Mes déclenchements se sont à nouveau fait entendre dans ma tente-affût.
Chaque matin offrait son cortège de rencontres, comme si la nature elle-même reprenait son souffle.

Mais l’incidence du réchauffement climatique ne fait plus de doute : saisons déréglées, rythmes bousculés, silences prolongés…
Et si les images sont de retour, elles portent désormais en elles l’écho fragile d’un équilibre menacé.

L'année 2025 riche en festivals et expositions dans des lieux magnifiques s'est achevée hier soir. Les rencontres avec un public toujours autant passionné s'achève. Il faudra se remettre au travail pour remplir le calendrier 2026 que je commence doucement à remplir.

Bel automne à vous, chers amis fidèles.
Profitez pleinement de notre belle nature — un bien commun, précieux et si fragile.